A la recherche du VITALIS disparu !

À LA POURSUITE DU VITALIS DISPARU

En ce début d’année 1975, alors qu’il vient d’être désigné citoyen d’honneur de la ville de Plestin-les-Grèves [1] , VITALIS décide d’offrir trois tableaux à la maison de retraite communale de Plestin, le « foyer-logement Le Gall ». Il en connait bien le directeur, Guy Daniel, beau-frère de sa meilleure amie Nicole Daniel. Compte tenu de la taille des tableaux (plus d’un mètre de hauteur sur plus de trois mètres de longueur), un atelier lui est installé dans la chaufferie au sous-sol de l’établissement. Cette installation lui permettra aussi de profiter de la chaleur du lieu, alors que son atelier de Guergay, bien délabré, n’offre qu’une cheminée pour tout chauffage. Il mettra plusieurs mois à réaliser ces tableaux. C’est d’ailleurs un souvenir très particulier pour moi : c’est dans cet atelier du sous-sol que j’ai pris ma première leçon de peinture avec VITALIS (les petits lapins de la tapisserie de la dame à la licorne de Cluny). J’avais dix ans. Par la suite, tous les mercredis matin je peindrai aux côtés de VITALIS pendant six ans [2].

[1] IVITALIS reste à ce jour l’unique citoyen d’honneur de Plestin-les-Grèves.

[2] J’ai d’ailleurs connu mon heure de gloire en exposant mes gouaches en 1978 dans ce même foyer-logement (cf. annexe 2) !

ehpad-plestin-les-greves

Le bâtiment d’origine du foyer-logement Le Gall de Plestin

Vue-Guergay-1

L’atelier-maison de Guergay, où vivait VITALIS (le rez- de-chaussée de la maison droite)

Atelier-foyer-logement

« Spectacle au bord de l’eau » sur son chevalet, au sous-sol du foyer Le Gall (merci à N. Daniel)

Lapins-Dame-à-la-licorne

Les lapins – détails de la Dame à la licorne (Cluny)

Afin de marquer son geste, VITALIS décide d’organiser un concours de critique de ses trois tableaux, ouvert à la population plestinaise. Premier prix : une « marine » de VITALIS d’une valeur de 1.200 FF. Les tableaux sont exposés aux murs du réfectoire de la maison de retraite. Et il se trouve que c’est ma famille qui a gagné le concours : nous avions rédigé à dix mains (les parents et les trois frères) notre critique, un dimanche après-midi. Le départage des candidats fut délicat (3 heures de débat), si l’on en croit l’article paru dans la presse de l’époque (cf. annexe 1).

Le premier prix du concours de critique, « Marine – 1976 ».

Il s’agit du port de Moguériec (29) qui a tant inspiré VITALIS pour ses marines.

Voici donc les trois tableaux en question :

1975-EPHAD-Coucher-de-soleil

Coucher de soleil sur la Bretagne mystérieuse – 1975

1975-EPHAD-Promenade-au-bord-de-leau

Spectacle au bord de l’eau – 1975

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Chasse à courre – 1975

Comme noté dans l’article, l’amie de VITALIS, Nicole DANIEL, avait pour l’occasion rédigé une analyse critique des trois tableaux, qui avait guidé le choix du jury. Cette analyse est reproduite en annexe 3. Le projet du site internet et de l’association VITALIS est né durant la première période de confinement, en mars 2020. Dès le déconfinement, je me suis rendu à Plestin et notamment à la maison de retraite pour y revoir ces tableaux de VITALIS. Quelle déception ! Un seul tableau, « Chasse à courre », demeurait exposé, et tout juste encore : dans un couloir … Un second, « Coucher de soleil sur la Bretagne mystérieuse », était entreposé sans précaution dans le local des produits d’entretien … Quant au troisième, « Spectacle au bord de l’eau », l’amie qui me faisait visiter les lieux, Cathy, m’informa que ce tableau avait été jeté à la suite d’un dégât des eaux il y a quelques années. Je repartais déçu, et j’intercédais auprès de la mairie de Plestin pour la sensibiliser sur cette situation anormale. Il faut également savoir que les deux tableaux supplémentaires ci-dessous restaient rangés parmi la masse des tableaux peints par les résidents … De toute évidence, hormis Cathy, personne ne se souvenait, ni ne se souciait de l’héritage VITALIS.

NC71-Marine-Mogueriec-epad-1

Marine (Moguériec) – ?

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Champs – ?

En fin d’année 2020, un coup de fil de mon père : « Pierre-Yves, j’ai retrouvé le tableau de la maison de retraite ! ». « Ah bon, il est où ? ». Et voilà qu’il me raconte avoir discuté sur un trottoir de Plestin avec Claude, un ami. La conversation glisse sur VITALIS (Claude était agent communal en 1975 et c’est lui qui avait accroché les trois tableaux de VITALIS), et Claude dit : « mais si, ce tableau existe encore : il est chez moi ! ». En effet, devenu chef des ateliers municipaux par la suite, Claude découvre lors d’une visite des alentours de la maison de retraite le tableau, coupé en deux (!) et croupissant dehors contre le mur d’une remise. Il l’a donc protégé en l’emmenant chez lui … Il a réussi à ré entoiler les deux extrémités, mais la partie centrale a été coupée au cutter, de toute évidence.

1-Partie-1
2-Partie-2
3-Partie-3

Maintenant que retrouvé, il ne reste plus qu’à restaurer ce tableau !

ANNEXE 1

1976-Concours-VITALIS

ANNEXE 2

1978-1979-Inauguration-gouaches-PYLB

ANNEXE 3

Etude-analytique-de-trois-tableaux-signés-Vitalsi-Nicole-Daniel-2


Ce bulletin n°4 est également disponible en téléchargement.

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