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Buste de VITALIS sculpté par son ami Lucien PRIGENT

Les repères biographiques sont repris en très grande partie de l’article « Macario Vitalis – peintre de la Bretagne (1898-1989) » du professeur Yves COATIVY, paru dans les Cahiers de l’Iroise n°221 – juillet-décembre 2015 (voir article complet en bas de page). Jusqu’à l’installation à Plestin-les-Grèves à la fin des années 1950, la biographie de VITALIS demeure imparfaite. L’association travaille à la préciser, en collaboration avec le professeur Coativy.

8 mars 1898 (ou 1897, comme l’indiquent les documents de l’immigration américaine ?) naissance de Macario VITALIS , fils d’Andréa VITALIS et Laura CRUZ, à Lapog (aujourd’hui San Juan), région Ilocos Sur des Philippines. Disposant d’un magasin, ses parents appartenaient à la classe moyenne. VITALIS fait sa scolarité à Lapog (primaire et collège), puis à Vigan (lycée). Durant ce temps, sont nés son frère Estolito (septembre 1901) et sa soeur Segundina CRUZ VITALIS (janvier 1913).

San-Juan-Ilocos-Sud-Philippines

1918 : VITALIS quitte avec un ami les Philippines pour les États-Unis, où il débarque à San Francisco le 20 juin 1918. Il étudie à l’École des beaux-arts de San Francisco (Californie) de 1920 à 1922, puis à celle de Philadelphie (Pennsylvanie) de 1923 à 1924. Pour payer ses études, VITALIS travaille, notamment dans des palaces comme liftier.

1925 : après un possible passage par Londres, VITALIS arrive à Paris en août . Il s’installe à Montmartre, qu’il arpente, ainsi que le Pont des Arts, comme artiste (nombreux dessins de cette période). Ce sont des années financièrement très difficiles.

vers 1935-1936 : VITALIS rencontre Camille RENAULT à Puteaux (92 Hauts-de-Seine). Il découvre cet étonnant personnage qui tient le restaurant « Big boy » (voir menu Liens utiles), où se réunit plus particulièrement le groupe cubiste de Puteaux dit de « la Section d’Or ». VITALIS apprécie plus particulièrement le peintre Jacques VILLON (voir menu Liens utiles) qui aura une grande influence sur l’œuvre de VITALIS.

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Dessin du « Big boy » par VITALIS en 1937

1938 : VITALIS découvre Plestin-les-Grèves en séjournant à Locquirec, en service pour le compte d’un mari suspicieux …

1941 : VITALIS est arrêté par les allemands en juillet 1941 et enfermé dans un stalag à Compiègne jusqu’en août 1944 . Son arrestation est liée à sa nationalité américaine, les Philippines appartenant aux États-Unis de 1898 à 1946.

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Gouache d’une « chambrée » à Compiègne » peinte par VITALIS en 1943

1945 : VITALIS loge chez Camille RENAULT, dans une chambre de bonne au-dessus du fameux restaurant « Big Boy » . C’est dans ce restaurant qu’il expose et vend ses toiles. Il fait partie « de la famille » (voir le bulletin consacré sur cette amitié). Il restera à cet endroit jusqu’en 1957.

été 1946 : VITALIS redécouvre la ville de Plestin-les-Grèves , dans le Trégor breton, comme accompagnateur d’une colonie de vacances de la ville de Puteaux. Par la suite, il effectue régulièrement plusieurs courts séjours à Plestin, de 1947 à 1956.

1953 : VITALIS s’installe définitivement à Plestin-les-Grèves, dans la soupente de la deuxième maison à gauche de la photo ci-contre. VITALIS continue aussi à retourner régulièrement à Puteaux, chez Camille RENAULT, qui propose toujours à vendre les toiles de VITALIS dans ses deux restaurants (le « Big boy » à Puteaux et le « Bateau de pierre » à Broué, en Eure et Loir).

Hôtel-Bellevue-mi-1960

Fin 1962 : lors d’un séjour à Paris, VITALIS découvre la troupe philippine de danse « Bayanihan ». Il assiste à toutes leurs représentations et sympathise avec la troupe. Il accompagne la troupe de danse qui regagne par bateau les Philippines. C’est sa première retrouvaille avec son pays natal depuis 1918.

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Janvier 1963 : une exposition est organisée à Manille. Tous les tableaux exposés auraient été vendus à cette occasion. Déçu par ce retour, VITALIS revient sur la France au bout de cinq mois et débarque à Marseille en juin 1963. Il revient alors sur Plestin .

1965 : VITALIS s’installe dans la maison de Guergay (lieu-dit de Plestin-les-Grèves), où il résidera jusqu’à son départ définitif vers les Philippines (mars 1986).

1967 : la commune de Plestin commande à VITALIS deux immenses tableaux pour orner les murs de la salle du conseil municipal.

1975 : VITALIS est distingué comme « citoyen d’honneur » de Plestin-les-Grèves. C’est encore aujourd’hui la seule personne à avoir reçu cette reconnaissance. Touché par cette marque d’amitié, VITALIS organise un concours qui appelle la population de Plestin à choisir parmi 5 tableaux le portrait d’une plestinaise, qu’il offre à la mairie de Plestin.

Toujours en 1975, la maison de retraite commande trois très grands tableaux à VITALIS. Un nouveau concours – de critique cette fois-ci – est organisé auprès de la population plestinaise ( voir le bulletin n°4 sur ce sujet).

Avril 1982 : pour son 85ème anniversaire, VITALIS reçoit la visite de l’ambassadeur des Philippines en France. Une équipe de télévision philippine se déplace pour l’occasion. À cette occasion aussi, son ami sculpteur Lucien PRIGENT dévoile le buste de VITALIS qu’il offre à la commune de Plestin – et qui aujourd’hui se trouve exposé dans la nouvelle école maternelle « Macario VITALIS » de Plestin.

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La masure sans eau courante où vivait VITALIS

Juillet-août 1984 : exposition rétrospective VITALIS à l’espace culturel « Ti an holl » de Plestin. Grand succès populaire.

Juin 1986 : VITALIS quitte définitivement Plestin pour s’installer auprès de sa sœur aux Philippines, à Iligan City. Il reviendra deux fois à Plestin revoir ses amis lors de courts séjours, en 1987 et 1988 .

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La dernière palette de VITALIS à Plestin

Août 1986 : grande exposition rétrospective VITALIS à Manille. Plus d’une centaine de tableaux sont exposés.

1987 et 1988 : VITALIS réalise deux nouvelles expositions à Manille. La première, en 1987, présente sa série « Galaxies ». La seconde, en 1988, réunit sa dernière série « Coconuts ».

8 juin 1989 : décès de VITALIS dans son pays natal, quelques mois après sa sœur. Ils sont tous deux enterrés côte-à-côte, dans le cimetière d’Iligan City .

L’intégralité de l’article d’Yves COATIVY, le plus complet à ce jour sur la vie et l’œuvre de VITALIS, est accessible ici avec l’aimable autorisation de l’auteur et de la Société d’Études de Brest et du Léon (SEBL).

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