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VITALIS a peint de nombreuses « crucifixion » toujours construites de manière identique.

Tout d’abord, le christ sur une croix, le cœur saignant, emplit logiquement le centre du tableau. Seule la perspective de la croix peut varier, le plus souvent orientée vers la droite. Puis trois personnages, à la silhouette féminine, accompagnent le christ. En fait, il s’agit de la Vierge Marie, de Marie Madeleine et sans doute de Saint Jean (souvent décrit comme ayant un caractère féminin dans les Évangiles). Et systématiquement deux personnages encadrent debout chaque côté de la croix, quand le troisième est agenouillé, tantôt à gauche de la croix, tantôt à droite. Enfin, descend du ciel un rayon de lumière vive, jaune ou orange, qui enveloppe le Christ.

Ce thème de la crucifixion apparaît tardivement dans l’œuvre de VITALIS, le premier tableau connu datant de 1960 (VITALIS a alors 62 ans). En outre, il est toujours exécuté en style pointilliste.

Crucifixion – 1972

Crucifixion – 1980

Crucifixion – 1964

Christ en croix – 1975

Crucifixion – 1974

C’est une représentation originale de la crucifixion par VITALIS : nous sommes sur le Mont Golgotha, gardé par des soldats romains à cheval. Ce tableau a fait l’objet d’une analyse critique dans le catalogue de l’exposition rétrospective à Manille de 1986:

» En 1974, le thème de la « Crucifixion » est inhabituel, réalisé sur une grande toile représentant la scène entière avec les trois personnages crucifiés et une foule en deuil en-dessous d’eux. Ce qui frappe, c’est l’utilisation monochromatique de tons violet clair ou lavande, la couleur utilisée pour les ombres dans la tradition impressionniste, de sorte que l’effet, dans ce contexte, est une peinture au négatif, composée d’ombres et de formes sombres, signifiant le deuil, la perte et la mort. Les touches claires et transparentes confèrent de la délicatesse et une subtile émotion au sujet. »